Pauline Zurini, responsable de l’atelier couture et habillement
Bénédicte Foki, cheffe habilleuse
Céline Peter, coupeuse

Les emails sont tous composés de la même manière : initiale du prénom.nom[arobase]tns.fr

Faire des costumes
Faire des costumes, c’est d’abord interpréter un dessin, une maquette et essayer de comprendre tout ce qui est sous-entendu par ces traits. Ensuite, nous rencontrons les corps. Nous les mesurons et tentons de réaliser (de confectionner) le costume idéal (de rêve) qui permettra au comédien de s’approprier (de construire) son personnage.

Puis viennent les essayages. Dans cette cabine où l’on partage forcément une certaine intimité, quand il s’agit de régler une fourche de pantalon ou la profondeur d’un décolleté et là où il n’est pas si évident d’être à l’aise quand on est en sous-vêtements et qu’une personne munie d’épingles et de ciseaux vous tourne autour. Parfois nous ajustons simplement, d’autres fois nous rassurons, et toujours nous tentons de comprendre le comédien dans la recherche de son personnage.

Le problème avec les costumes, c’est qu’ils arrivent souvent en fin de répétitions et qu’il faudra bien jouer avec. Leur arrivée tardive peut les transformer en catalyseurs d’angoisses. Heureusement il y a toujours une habilleuse auprès d’eux.
L’habilleuse, souvent discrète, patiente et toujours disponible, recoud vite un bouton arraché par une trop grande nervosité, court chercher un mouchoir oublié, ajuste un col,  une cravate, mais surtout accompagne et rassure lorsque le trac prend à la gorge. Et que ce soit dans l’ombre des coulisses ou installés dans les gradins, lorsque le soir de la générale ou de la première arrive, nous tremblons toutes avec eux, les unes accompagnant les comédiens, les autres guettant les réactions du public.

C’est la fin de cette aventure et on a le coeur serré… jusqu’au prochain dessin.

Aller plus loin
Le Centre national du costume de scène et de la scénographie