La Taïga Court (Anti-atlas)

4 nov au 9 nov 2022 | 1H30

Salle Elfriede Jelinek

Résumé

SPECTACLES DE L’ÉCOLE DU TNS | 1 TEXTE, 4 MISES EN SCÈNE, 4 LIEUX

La Taïga court propose une poétique de l’échec. Le projet initial de Sonia Chiambretto était de rencontrer des éco-réfugié·es et de travailler à partir de leur parole, mais très vite elle s’est confrontée à l’impossible identification objective des différents mouvements de population, le plus souvent déterminés par plusieurs causes et entremêlés. Signe de cette impuissance, cette phrase scande le texte : « où sont-ils ? Les éco-réfugié·es, les déplacé·es, les réfugié·es climatiques ». Cet échec, nous le connaissons tous et toute·s. Nous sommes tous et toutes pris·es dans une imbrication vertigineuse qui ne permet pas d’appréhender le monde. Nous n’avons donc pas d’autre choix que de vivre avec ce trouble inhérent à notre époque. Sonia Chiambretto travaille avec ce trouble en se frayant un chemin fait d’une multitude d’histoires individuelles. Elles constituent pour moi une sorte d’atlas des dépaysé·es, de celles et ceux qui se sont trouvé·es au carrefour de forces majeures, politiques ou naturelles, et qui ont perdu leurs repères. Un atlas à destination des personnes perplexes qui, à défaut d’avoir une vision d’ensemble, cherchent à multiplier les points de vue.
Pour rendre cet atlas théâtral, nous travaillerons comme sur une table de montage en mettant à plat les éléments du plateau pour jouer avec leur matérialité, en dissociant son et image, en procédant par agencement. C’est simultanément un démantèlement et une construction des mots et de l’imaginaire. Un chantier-ruine toujours au travail − car qu’est ce qui ressemble plus à une ruine qu’un chantier, et inversement ? Et, puisqu’il faut apprendre à vivre dans les ruines de notre monde, il faudrait pouvoir en faire des lieux de communion. La scène, une ruine-chantier qui sert d’atelier aux artistes, sera un terrain de jeu pour les corps et pour le langage où les interprètes seront des passeur·ses des mots, des collectionneur·ses d’histoires qu’ils font apparaître et disparaître comme des châteaux de sable. - Ivan Màrquez

    Jean-Louis Fernandez

    Jean-Louis Fernandez

    Jean-Louis Fernandez

    Francesco Arena, Cratere 1.

    Image d’inspiration

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